Ce mardi 22 octobre, 85 avions décollent de l’aéroport Brussels South Charleroi. Avec pilotes, avec équipage. La tour de contrôle fonctionne pour Charleroi, les contrôleurs aériens travaillent pour Charleroi, le personnel nécessaire pour permettre à un avion de décoller et d’atterrir à Charleroi est au travail. Sauf les contrôleurs de sécurité. Car ils sont en grève. La décision a donc été prise : nous volons quand même, depuis Charleroi, mais avec un détail. Nous n’emmenons pas de passagers.
Des passagers attendent cependant à l’étranger pour revenir à Charleroi, ce mardi. Et ils ont peu d’alternatives.
La communication du Directeur Général Philippe Verdonck sur la RTBF aurait pu être un peu plus empathique : on le voit visiblement découragé. 16 000 passagers, principalement des vacanciers francophones, sont – selon ses mots – laissés au sol, car sans contrôle de sécurité, pas de sécurité. C’est les vacances d’automne en Belgique francophone.
Grève à l’aéroport de Charleroi, aucun vol ne décolle ? Eh bien, cela ne date que des 12 et 13 septembre derniers. La question est de savoir combien de temps les subventions vers cet aéroport pourront être maintenues, dans de telles circonstances. D’ailleurs, la nouvelle a rapidement glissé dans les colonnes “à faire défiler” des sites de la plupart des médias au cours de la journée de mardi. C’est ce qui arrive avec des faits qui commencent à se répéter souvent. Mais encore une fois, c’est le voyageur qui est touché. Mais qui s’en soucie ?
