Airbus prévoit un doublement du nombre mondial d’avions au cours des deux prochaines décennies. Cela est dû à la transition climatique et à la forte croissance du secteur aérien asiatique.
Selon l’organisation internationale de l’aviation civile (IATA), le trafic aérien mondial est presque revenu au niveau d’avant la pandémie de coronavirus. Le nombre de vols domestiques en juin 2024 était environ 6 % plus élevé qu’en 2019, tandis que le trafic international est à 96 % du niveau pré-pandémique.
La confiance dans le secteur aérien est également confirmée par une nouvelle prévision de marché d’Airbus. Le constructeur aéronautique européen prévoit une demande mondiale de 42 430 nouveaux avions commerciaux, avec plus de 100 sièges, au cours des deux prochaines décennies. Ainsi, la flotte mondiale comptera 48 230 avions en 2043, contre 24 260 en 2023.
La transition climatique stimule la demande de modèles d’avions plus économes. Le secteur aérien vise la neutralité carbone d’ici 2050. “Nous constatons une augmentation des livraisons. Il s’agit en partie de livraisons de remplacement, pour le renouvellement de la flotte et pour des avions plus économes en carburant”, déclare Airbus dans un communiqué de presse. Parmi les nouveaux avions, 18 460 serviraient à remplacer des appareils vieillissants.
En outre, l’entreprise prévoit une forte croissance du secteur aérien asiatique, notamment dans les pays les plus peuplés du monde, l’Inde et la Chine. Au cours des deux prochaines décennies, le nombre de vols domestiques en Inde sera multiplié par cinq et en Chine par trois.
La Chine à elle seule aurait besoin de près de 10 000 nouveaux avions. Le pays y voit une opportunité de rompre le duopole lucratif d’Airbus et de Boeing. Le constructeur aéronautique Comac, détenu par le gouvernement chinois, développe son propre avion, le Comac C919, pour lequel la société chimique belge Solvay fournit des matériaux essentiels. En mai 2023, la société a effectué son premier vol commercial.
Photo : L’emblématique Airbus A380