
ECTAA, l’association européenne des agents de voyages et tour-opérateurs, organise aujourd’hui le Travel Payment Summit à Bruxelles. ECTAA réunit ainsi des experts en voyages et en paiements avec des décideurs politiques de l’UE et des parties prenantes de la “bulle de Bruxelles”. Cela donne lieu à des discussions sur une large gamme de sujets, allant des tendances émergentes dans les paiements de voyage aux derniers développements dans la réglementation des paiements de voyage, l’optimisation des marges, la prévention de la fraude et les risques de cybersécurité. TravMagazine BeLux et Travel 360° sont partenaires médias de l’événement.
ECTAA Travel Payment Summit se déroule en présence de représentants d’OTA, de TMC, de tour-opérateurs, de compagnies aériennes, d’entreprises de paiement et de décideurs politiques de l’UE. Diverses parties prenantes belges sont présentes. Dans le labyrinthe des processus complexes de voyage et de paiement, les cadres réglementaires, notamment la législation de l’UE, émergent, définissant le ton et fournissant des directives pour le paysage opérationnel du secteur.
ECTAA surveille depuis des années les questions de paiement dans le secteur du voyage. Il joue donc un rôle crucial dans l’industrie du voyage et dans l’ensemble de la chaîne de voyage. Les paiements, tant dans les scénarios B2B que B2C, ont une influence directe sur la gestion des risques des entreprises et affectent l’ensemble de l’écosystème de voyage. Ils sont également liés à d’autres aspects tels que l’expérience client. Une stratégie de paiement experte est essentielle non seulement pour la satisfaction du client et la limitation des risques, mais aussi pour l’optimisation de la trésorerie et la maximisation de la marge pour les agences de voyage.
Lorsque les clients effectuent des paiements par carte de crédit, les agences de voyage sont souvent confrontées à des frais de transaction facturés par les compagnies de carte de crédit et les processeurs. “Cela grignote littéralement la marge bénéficiaire des agences de voyage”, déclare l’un des professionnels du voyage belges présents. “Particulièrement lors de transactions à haute valeur, comme lors de la réservation de voyages de luxe ou de vols internationaux, cela peut s’accumuler considérablement.” Il est important pour les agences de voyage de trouver un équilibre entre offrir la commodité au client en acceptant les paiements par carte de crédit et gérer les coûts associés pour maintenir leur rentabilité.
La prévention de la fraude et les risques de cybersécurité représentent un énorme défi. En plus des grandes entreprises de voyage, les petites entreprises et les agences de voyage sont également une cible potentielle pour les cybercriminels. Les récentes nouvelles sur les attaques cybernétiques graves ciblant l’industrie hôtelière et les aéroports ont de nouveau attiré l’attention sur la vulnérabilité du secteur aux attaques numériques. La fraude au remboursement est un défi urgent dans le secteur hôtelier et aérien, où les cybercriminels deviennent de plus en plus inventifs. Un exemple frappant est l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour analyser les informations de vol de Flightradar24, visant à identifier les retards systématiques. Ces criminels suivent les vols du point A au point B qui subissent des retards importants. Ensuite, armés de la connaissance que le même appareil retournera très probablement en retard de B à A, ils réservent un vol afin de pouvoir réclamer une indemnisation pour retard. En outre, la fraude interne, impliquant des employés d’entreprises, est également présente. Les fraudeurs partagent également entre eux les “meilleures pratiques”. La nécessité d’un échange d’informations rapide et efficace au sein de l’industrie est cruciale pour lutter contre cette fraude, mais la législation GDPR complique cet échange en raison de règles de confidentialité strictes.