
Brussels Airlines a saisi le Conseil des Contentieux des Permis contre le nouveau permis environnemental pour Brussels Airport. Selon la compagnie aérienne, le permis environnemental n’est pas entièrement conforme aux règles européennes.
La ministre de l’Environnement, Zuhal Demir (N-VA), a donné fin mars le feu vert au nouveau permis environnemental sans date de fin. Les conditions du permis n’interdisent pas les vols de nuit, mais plafonnent le nombre maximum de mouvements d’avions à 240 000 d’ici 2032. Cela doit permettre à l’aéroport de viser une réduction de 30 % du nombre de riverains souffrant de graves perturbations du sommeil.
Brussels Airlines critique le permis environnemental sur la base de « l’approche équilibrée » imposée par l’Europe. « Si les autorités veulent imposer des restrictions aux aéroports européens, des procédures européennes strictes doivent être suivies », explique Brussels Airlines.
La compagnie aérienne estime que, dans ce cadre européen, les conditions du permis environnemental ne sont pas suffisamment équilibrées. Le plafond du nombre de mouvements d’avions limiterait considérablement les possibilités de croissance de Brussels Airlines. La compagnie aérienne estime que d’autres mesures, comme le renouvellement de la flotte pour réduire les nuisances sonores, devraient d’abord être envisagées. Si ces mesures ne sont pas suffisamment efficaces pour répondre aux conditions, alors les autorités pourraient décider de limiter le nombre de vols.
Outre Brussels Airlines, d’autres parties ont déjà fait appel contre le permis environnemental pour diverses raisons. Il s’agit notamment du gouvernement wallon, du ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron (Ecolo), d’un groupe de treize organisations environnementales et d’associations de riverains, ainsi que des communes voisines.