
En 2024, le nombre de voyageurs Eurostar a augmenté de 5 % pour atteindre 19,5 millions. L’opérateur de trains à grande vitesse a ainsi transporté environ 850 000 passagers de plus qu’en 2023. Bien qu’Eurostar soit sur le point d’augmenter considérablement sa capacité en vue de 2030, la compagnie aérienne a essuyé des critiques au sujet de son service l’année dernière.
Eurostar, qui relie notamment Bruxelles à Londres et Paris, affirme que l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques dans la capitale française a stimulé la demande de billets de train : durant cette période, 1,9 million de voyageurs ont embarqué à bord d’un train Eurostar, soit 5 % de plus que pendant l’été 2023. Cela correspond aux chiffres de croissance de l’ensemble de l’année.
En examinant les itinéraires les plus populaires, il apparaît que la quasi-totalité de la croissance provient de ces trajets : Londres – Paris (+ 280 000 passagers), Londres – Bruxelles (+ 250 000 passagers), Paris – Bruxelles (+ 160 000 passagers) et Paris – Pays-Bas (+ 140 000 passagers), soit un total de 830 000 voyageurs supplémentaires.
Ambitieux plans de croissance
Gwendoline Cazenave, PDG d’Eurostar, a souligné dans un communiqué les plans de croissance de l’entreprise. “Eurostar vise 30 millions de passagers et prévoit donc d’acquérir jusqu’à 50 nouveaux trains.”
Les nouvelles rames remplaceront en partie les anciennes et augmenteront en partie la flotte, qui passera de 51 à 67 rames actuellement, ce qui augmentera la capacité d’environ un tiers. Ces nouvelles rames, dont les détails sont encore inconnus, devraient être mises en service à partir de 2030.
Améliorer la qualité des services
“À long terme, notre ambition est d’offrir à nos clients un service unique et exceptionnel”, a déclaré Mme Cazenave. C’est là que le bât blesse, selon l’ONG Transport & Environment.
L’ONG, qui milite pour des transports respectueux de l’environnement, a évalué l’année dernière 27 compagnies ferroviaires européennes sur la base des prix des billets, de la fiabilité et des services à bord. Il en ressort qu’Eurostar est le mauvais élève de la classe. Une combinaison de prix élevés et d’une faible fiabilité explique ce mauvais score, selon T&E.
Le défi pour Eurostar ne réside donc pas seulement dans l’augmentation de la capacité, mais aussi dans l’amélioration de la qualité des services.