
Comme chaque mois, le ministère américain du Commerce international (ITA) publie les chiffres de fréquentation des États-Unis. Il en ressort qu’en juin, quelque 17.800 Belges ont voyagé vers les États-Unis, soit une baisse de 7 % par rapport à l’année précédente.
Le premier signe d’un recul touristique est apparu en mars, lorsque le nombre d’Européens traversant l’Atlantique a soudain chuté de 16 %. Plusieurs médias avaient alors évoqué des problèmes aux contrôles frontaliers et une attitude hostile envers la communauté LGBTQIA+, poussant de nombreux Européens à éviter les États-Unis.
Bien qu’on s’attendait à ce que cette tendance se poursuive en avril – notamment en raison de la politique commerciale agressive de Trump – le nombre de visiteurs belges a, contre toute attente, augmenté de 10 %, comme dans d’autres pays d’Europe de l’Ouest.
Mais il ne s’agissait pas d’un véritable revirement : en mai, le nombre de visiteurs belges a de nouveau baissé de 10 %, suivant à nouveau la moyenne d’Europe occidentale.
Un effet Trump durable
Maintenant que les chiffres de juin repassent dans le rouge – une baisse de 7 % pour la Belgique et de 3 % pour l’Europe de l’Ouest – un effet Trump plus durable semble se dessiner. Le Danemark est particulièrement touché : avec une chute de 17 %, il enregistre la baisse la plus marquée parmi les pays européens. La volonté affichée du gouvernement Trump d’annexer le Groenland continue de heurter la population danoise.
Enfin, alors que le Moyen-Orient avait continué à voyager vers les États-Unis durant le second mandat de Trump, le nombre de voyageurs en provenance de la région a chuté de 16 % le mois dernier. En cause : la guerre éclair entre l’Iran et Israël.