
Le nouveau président de l’UPAV, Philippe Hagelstein, n’est pas un inconnu dans le secteur du tourisme. Il porte (selon ses propres termes) plusieurs “casques” et vient donc d’en ajouter un en tant que numéro un de l’UPAV. Il nous a invités à commenter l’approche stratégique, les points clés et le premier plan d’action 2023 – 2025. Dans cet article, nous nous limitons à quelques premières impressions – un article plus important résumant l’ensemble de la conversation paraîtra dans le numéro d’août de Travmagazine. A propos : le plan d’action est le résultat résumé d’un séminaire stratégique qui s’est tenu à la mi-mai, un mois avant l’élection de Philippe à la présidence.
Lutter pour la reconnaissance des agents de voyage
Il est absolument nécessaire de mieux reconnaître la profession et les compétences de l’agent de voyage, ainsi que la protection offerte aux consommateurs lorsqu’ils réservent par l’intermédiaire d’un agent de voyage. Philippe Hagelstein a fait des comparaisons avec le secteur des assurances, mais aussi avec les personnes qui décident de construire leur propre maison : certaines parties de la construction d’une maison nécessitent les conseils, l’approbation et la signature d’un spécialiste. La grande majorité des gens le comprennent, et d’ailleurs : si l’on ne fait pas appel à des spécialistes pour ces points essentiels, on peut oublier d’assurer sa maison. Réserver par l’intermédiaire d’un agent de voyage vous offre une protection maximale, à chaque étape du voyage.
Le syndicat des agents de voyage
L’UPAV, plus encore qu’auparavant, se veut le représentant mais aussi le défenseur de l’agent de voyages. Elle l’entend largement et veut même intervenir fermement, si nécessaire, dans les problèmes liés aux relations commerciales entre les agents de voyages et les fournisseurs. Dans de tels cas, cependant, il doit s’agir de principes et non, par exemple, de commissions.
Communication externe et influence
L’UPAV ne le cache pas : l’association veut être le premier et le plus important représentant et porte-parole de la profession d’agent de voyages. Plus elle est représentative, mieux c’est, c’est pourquoi le nombre de membres doit encore augmenter, de préférence jusqu’à 100 % des agents de voyage francophones.
L’influence s’acquiert également en s’engageant auprès du gouvernement sur la base de dossiers concrets. C’est pour cette raison que le dossier “Diabolo” est doublement important. D’une part, l’offre de services en tant qu’agent local peut améliorer le chiffre d’affaires et la marge de chaque agence de voyages et, d’autre part, il s’agit d’un projet que le gouvernement régional wallon suit avec intérêt. Le fait que les agents de voyage contribuent à faire connaître leur propre région aux visiteurs potentiels augmente le poids du secteur auprès du gouvernement.
Philippe précise toutefois que tous les dossiers fédéraux seront traités en totale collaboration avec le VVR. L’UPAV étudie également la possibilité d’avoir une représentation officielle propre ou commune à l’ECTAA – bien que les contacts actuels entre ECTAA et VVR soient excellents, tant sur le plan formel qu’informel.
Il devrait être clair que l’UPAV veut être décisive, claire et combative, tout en ne cachant pas la nécessité de rajeunir et, de préférence, de féminiser davantage le conseil d’administration. Cela sera expliqué plus en détail par le biais d’un nouveau site web et d’une relance des petits déjeuners et dîners dans les différentes provinces.