
Ryanair a clôturé l’exercice 2025 avec un bénéfice net de 1,61 milliard d’euros, soit une baisse de 16 % par rapport à l’année précédente. Selon la compagnie irlandaise, cela s’explique notamment par une hausse des coûts salariaux.
Le chiffre d’affaires total de l’exercice, qui s’est terminé fin mars, a augmenté de 4 % pour atteindre 13,95 milliards d’euros. Toutefois, le prix moyen des billets a chuté de 7 %, ce que Ryanair jugeait nécessaire pour maintenir la demande. En conséquence, le nombre de passagers a tout de même augmenté de 9 %, atteignant un record de plus de 200 millions de voyageurs – ce qui fait de la compagnie la première en Europe à franchir ce cap.
Le CEO de Ryanair, Michael O’Leary, a souligné l’importance de cette baisse des tarifs dans un contexte difficile marqué notamment par des taux d’intérêt élevés et une inflation qui freine les dépenses des consommateurs. « La baisse des prix a stimulé la croissance du nombre de passagers, malgré les problèmes de livraison chez Boeing », a déclaré O’Leary.
Droits d’importation
En raison des retards de livraison chez Boeing, Ryanair prévoit pour cet exercice une croissance modeste de sa capacité à 206 millions de passagers, avec une accélération attendue au cours de l’exercice suivant si les appareils restants sont livrés à temps.
Pour Ryanair, qui exploite exclusivement des avions Boeing, un accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne est d’une importance capitale. En tant que plus gros client européen du constructeur américain, O’Leary a récemment averti qu’il annulerait une commande prévue de 330 appareils si les droits d’importation américains faisaient grimper les prix.
Prévisions
La compagnie indique une « forte demande » pour les réservations estivales. « Bien que nous prévoyions prudemment de pouvoir compenser en grande partie, mais pas entièrement, la baisse de 7 % des tarifs de l’an dernier, ce qui devrait entraîner une croissance raisonnable du bénéfice net pour cet exercice », a déclaré O’Leary. « Le résultat final reste néanmoins fortement soumis à des facteurs externes. »
Enfin, l’entreprise a annoncé son intention de racheter ses propres actions à hauteur de 750 millions d’euros au cours des six à douze prochains mois.
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