
En mai, le nombre de visiteurs belges aux États-Unis a diminué de dix pour cent par rapport au même mois de l’année précédente. C’est ce qui ressort des derniers chiffres du ministère américain du Commerce international (ITA), qui compare les données mensuelles d’une année à l’autre. Ce recul suggère que la politique du président américain Donald Trump pourrait avoir un effet à long terme sur le trafic touristique.
La politique de Trump a semé l’inquiétude pour la première fois dans le secteur touristique en mars. Ce mois-là, le nombre de visiteurs belges a soudain chuté de 16 % par rapport à l’année précédente, une baisse conforme à la moyenne européenne. Des témoignages faisant état de contrôles frontaliers plus stricts et d’une attitude agressive envers les minorités ont contribué à détourner les Européens des États-Unis.
Le mois d’avril a cependant apporté une embellie. Le nombre de visiteurs belges est reparti à la hausse avec une augmentation de 10 %, en ligne avec la tendance européenne qui indiquait une reprise. Cela semblait indiquer qu’il ne s’agissait que d’un effet de choc passager.
Les chiffres de mai relèguent toutefois cette perspective de reprise à l’arrière-plan. Environ 2.300 Belges de moins ont voyagé vers les États-Unis ce mois-là, ce qui laisse de nouveau entrevoir un recul. Une forte baisse a également été enregistrée ailleurs en Europe. L’Allemagne, déjà en recul marqué en mars, a vu le nombre de ses visiteurs chuter de près d’un cinquième en mai. Dans l’ensemble de l’Europe de l’Ouest, le trafic touristique a baissé de 4 %.
Lorsqu’on met côte à côte les chiffres des trois derniers mois, il est difficile d’échapper à la conclusion qu’il s’agit d’un « effet Trump » plus structurel, affectant à la fois le tourisme de loisirs et les voyages d’affaires.
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