
Les pilotes de Brussels Airlines ont annoncé vendredi qu’ils cesseront le travail pendant quatre jours consécutifs, du samedi 23 au mercredi 27 mars.
La grève trouve son origine dans un conflit social de longue date entre le personnel et la direction. Les pilotes soutiennent qu’ils ont accepté des réductions de salaire pendant la crise du coronavirus. Tout comme le personnel de cabine, dont le syndicat chrétien a encore fait grève plusieurs jours fin février, les pilotes réclament une augmentation de salaire. D’autant plus que Brussels Airlines a enregistré un bénéfice record de 53 millions d’euros l’année dernière.
“Depuis la restructuration chez Brussels Airlines, les employés, y compris les pilotes et le personnel de cabine, ont fait des concessions tant sur le plan salarial que des conditions de travail, qui se sont détériorées à cause de la crise du coronavirus. Cela a résulté en une réduction moyenne de salaire de 14 000 euros par an pour les pilotes et une augmentation de la charge de travail avec des journées de travail allant jusqu’à 12 heures”, déclare le syndicat chrétien ACV.
Brussels Airlines a proposé d’augmenter certaines primes. “Cette mesure ne répond pas aux exigences des pilotes”, selon le représentant de l’ACV, Jolinde Defieuw.
Incompréhension de la part de la direction
Malgré la persistance des troubles sociaux, Dorothea von Boxberg, CEO de Brussels Airlines, a annoncé que l’offre de la direction ne sera pas augmentée, même en cas de grève prolongée.
“Nous regrettons profondément ces nouvelles actions irresponsables des syndicats. Nous continuons à appeler les syndicats à prendre leurs responsabilités et à ne plus s’accrocher à des exigences irréalistes. Nous espérons sincèrement pouvoir poursuivre le dialogue de manière professionnelle”, déclare Brussels Airlines.
“Nous ferons tout notre possible pour limiter l’impact pour eux. Un groupe de travail va maintenant se réunir pour évaluer les perturbations et informer les passagers dès que possible”, dit le porte-parole Nico Cardone.