
Le certificat COVID numérique de l’UE est un grand succès et revêt une grande importance dans le cadre d’une approche européenne commune contre le virus, et il facilite la liberté de circulation. Il soutient également la reprise fragile de notre industrie et il est crucial que tout changement soit abordé par une approche commune, en tenant compte de l’impact sur les différents États membres”, a déclaré Rafael Schvartzman (vice-président régional pour l’Europe).
La validité des vaccins et l’importance du vaccin de rappel jouent évidemment un rôle majeur à cet égard. Comme l’immunité conférée par la vaccination diminue, des vaccins de rappel sont de plus en plus proposés pour prolonger et renforcer la réponse immunitaire des personnes. Si la revaccination doit être rendue obligatoire afin de maintenir la validité du certificat numérique, il est très important que les États membres harmonisent leur approche en ce qui concerne le délai accordé entre la vaccination complète et l’administration de la dose supplémentaire.
Les neuf mois proposés par la Commission pourraient ne pas être suffisants. Il serait préférable de reporter cette exigence jusqu’à ce que tous les États offrent des vaccins de rappel à tous les citoyens, et d’opter pour une période de validité de 12 mois afin de donner aux gens plus de temps pour obtenir une dose de rappel, étant donné les différentes approches nationales de vaccination utilisées”, a déclaré l’IATA. Les États membres de l’UE se mettront-ils d’accord sur une période standardisée ? Comment l’exigence sera-t-elle harmonisée avec les nombreux pays qui ont mis au point des laissez-passer COVID mutuellement reconnus par l’UE?”
À l’échelle mondiale, le programme de vaccination dans de nombreux pays en développement a encore beaucoup de chemin à parcourir et l’accent devrait être mis sur la garantie d’un accès égal aux vaccins. Comme la majorité des voyageurs aériens ne font pas partie des personnes les plus vulnérables, une période de 12 mois avant qu’un rappel ne soit nécessaire serait une approche plus pratique pour les voyageurs et une approche plus juste de l’équité en matière de vaccins”, a déclaré M. Schvartzman.
Les gouvernements devraient donner la priorité à des politiques simples, prévisibles et pratiques, afin que les passagers reprennent confiance pour voyager et que les compagnies aériennes reprennent confiance pour ouvrir des lignes. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies indique explicitement dans son dernier rapport sur les risques que les restrictions de voyage sont peu susceptibles d’avoir un impact majeur sur le calendrier ou l’intensité des épidémies localisées. Nous comprenons que les autorités doivent rester vigilantes, mais différencier les vaccins approuvés par l’OMS est un gaspillage de ressources et une entrave inutile à la liberté de voyager”, conclut M. Schvartzman.
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