
Le groupe Singapore Airlines a clôturé l’exercice 2024-2025 avec un bénéfice net record de 2,78 milliards de dollars de Singapour, soit environ 1,91 milliard d’euros. Ce pic est largement attribuable à un gain comptable unique équivalant à 689 millions d’euros, résultant de la fusion entre Air India et Vistara.
Vistara, jusqu’à récemment une coentreprise entre Singapore Airlines (49 %) et le conglomérat indien Tata Group (51 %), a été entièrement intégrée à Air India en novembre 2024. Air India est une propriété du groupe Tata. Dans le cadre de la fusion, Singapore Airlines a obtenu une participation stratégique de 25,1 % dans le groupe élargi Air India, renforçant ainsi sa présence sur le marché indien en pleine expansion.
Le chiffre d’affaires du groupe Singapore Airlines a augmenté de près de 3 % pour atteindre environ 13,5 milliards d’euros, soutenu par une demande toujours forte pour le transport de passagers et de fret. Singapore Airlines – qui opère quatre vols hebdomadaires depuis Bruxelles – et sa filiale low-cost Scoot ont transporté ensemble 39,4 millions de passagers, soit une hausse annuelle de 8,1 %.
Cependant, le bénéfice opérationnel a chuté à environ 1,18 milliard d’euros – une baisse de près de 40 % par rapport à l’année précédente. Cette diminution est due à une augmentation des capacités ainsi qu’à des dépenses accrues en personnel et en services. Les projets de digitalisation et les mesures de productivité ont atténué cette hausse des coûts, sans toutefois la compenser entièrement.
Par ailleurs, le taux d’occupation des avions a légèrement reculé à 86,6 %, car l’expansion du réseau a été plus rapide que la croissance du nombre de passagers. Fin mars, la flotte comptait 205 appareils, avec un âge moyen juste en dessous de huit ans. Le groupe a actuellement 78 avions en commande.
La prime pour le personnel s’élève cette année à environ 7,5 mois de salaire – toujours généreuse, bien qu’un peu inférieure à celle de l’année passée, qui équivalait à environ 8 mois. Dans ses perspectives, le porte-parole du groupe aérien souligne que “les tensions géopolitiques, les droits de douane et les chaînes d’approvisionnement perturbées pourraient exercer une pression sur le marché”.
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