
La confirmation finale de l’accord devait encore venir de l’Europe : le ‘Fonds des bons à valoir’, c’est-à-dire l’argent mis à disposition par le gouvernement sous forme de prêt pour rembourser les bons qui avaient été correctement émis et pendant la période convenue, est maintenant entièrement approuvé.
Cette nouvelle a été entendue hier dans les couloirs de BTExpo à Gand. 210 millions d’euros sont disponibles – on s’attend à ce que le secteur fasse usage de ce prêt à hauteur d’un montant compris entre 30 et 50 millions. Après tout, de nombreux bons ont déjà été échangés contre de nouvelles vacances, et de nombreux agences ont déjà remboursé leurs clients.
Cependant, les conditions de ce prêt ne sont pas simples, et nombreux sont les chefs d’entreprise qui se sont déjà gratté la tête en recevant la lettre du SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie dans leur boîte aux lettres le 25 octobre.
Elle est assortie d’un certain nombre de conditions. En soi, cela n’a rien de surprenant : nous parlons de l’argent de l’État. Il semble bien que toute la structure ait été mise en place depuis le ministère avec le souhait explicite de ne pas perdre un seul euro à ce sujet, et de devoir dépenser le moins possible au final.
Quelques citations tirées de l’annexe de la lettre de conditions :
- Le taux d’intérêt du prêt est de 3 %.
- Ce compte bancaire doit être utilisé par l’organisateur de voyages spécifiquement et exclusivement pour l’attribution du montant du prêt et pour le remboursement des bons Corona.
- L’utilisation du prêt à d’autres fins (…) constitue une infraction passible de sanctions pénales tant pour l’organisateur de voyages que pour ses dirigeants.
- Le prêt ne peut être demandé qu’avec le SPF Economie du 10/11 au 16/11. (Nous sommes aujourd’hui le 17/11 – attendez-vous donc à une nouvelle lettre, avec un délai encore plus serré ndlr.).
- D’ici le 3 décembre, le SPF Economie prendra une décision sur l’approbation ou le rejet de la demande de prêt.
- Au plus tard le 31 décembre 2021, l’État versera les sommes empruntées sur le compte séquestre du voyagiste (il a donc quelques heures pour le faire – chacun sait que le 31 décembre, les pouvoirs publics travaillent jusqu’à 13 heures maximum).
Les citations ci-dessus ne sont qu’une sélection rapide de la lettre de la SPF Economie. Le message est clair : lisez très attentivement cette lettre, avec votre comptable. Parce que si votre application n’est pas 100% correcte, elle est mauvaise.
Encore une chose : les bons en question ont été émis au cours de la période allant du 20 mars 2020 au 19 juin 2020. Ils étaient valables un an, après quoi le voyagiste disposait de six mois pour effectuer un remboursement. Un simple calcul montre que vous êtes obligé de rembourser les premiers bons émis à partir du 20 septembre – et que tout cela doit être remboursé avant le 20 décembre. Pour ceux qui ont besoin du prêt, ce sera un peu juste. Parce qu’il arrivera le 31 décembre au plus tôt.
Il serait donc bon de ne pas trop faire connaître la validation finale dans la presse générale. Réveiller maintenant les clients pour exiger leur remboursement immédiat peut ne pas être une bonne chose pour certains joueurs. Car, on le répète : le fonds de bons ne paiera pas avant le 31/12 au plus tôt.
Le fonds de bons d’achat est une excellente chose, et bravo à tous ceux qui ont travaillé dur pour l’obtenir. Mais gardez-le entre nous, gardez-le dans le secteur du voyage.