
Maintenant que le secteur des voyages retrouve doucement sa vitesse de croisière, les Belges ayant peur de l’avion cherchent aussi plus souvent de l’aide. C’est la raison pour laquelle les thérapeutes comportementaux de The Human Link et la compagnie aérienne belge Brussels Airlines organisent à nouveau un cours ‘Fear of Flying’, pour la première fois en quatre ans. Elément intéressant, les participants peuvent désormais être soutenus par la réalité virtuelle, une première. « La RV permet de réduire encore plus le pas à prendre un vrai vol accompagné et donner une place à sa peur. » Plus de huit participants sur dix sont capables de voyager sans souci en avion après la formation.
The Human Link relance fin mars la formation « Fear of Flying », en collaboration avec Brussels Airlines. Et ce pour la première fois en quatre ans. « Le cours a été créé en 2006 en coopération avec l’Université de Gand et repose sur des bases scientifiques. Le taux de réussite a toujours été largement supérieur à 80 % », déclare Marieke Impens.
Programme en trois parties, dont la réalité virtuelle
Concrètement, le programme se compose de trois parties. Tout d’abord, un entretien avec l’un des thérapeutes a lieu pour évaluer correctement si la formation est la meilleure solution pour cette personne. Puis, à la fin du mois de mars, le cours même a lieu. « Ensuite, les participants viennent chez Brussels Airlines à Zaventem pour une journée complète. Là, notre pilote vous plonge d’abord dans le monde de l’aviation – comment un avion reste-t-il en l’air, qu’est-ce que les turbulences exactement, etc. ? », explique Luc Michiels, formateur et pilote chez Brussels Airlines. « La deuxième partie de la journée, les participants reçoivent des exercices concrets avec des thérapeutes pour gérer différemment les sensations que les passagers éprouvent lorsqu’ils sont anxieux. »
Ce qui est nouveau, c’est que les participants auront également la possibilité de vivre une expérience en réalité virtuelle dans un avion. « Cela rend tout un peu plus réaliste et, en fin de compte, cela rend aussi le pas vers un vrai vol plus petit », sait Marieke Impens. « Le deuxième jour du cours, nous montons dans un vrai avion. Un thérapeute accompagne trois participants durant le vol. Il les guide pour mieux gérer leur peur, ce qui programmera leur cerveau différemment. Ils apprennent à nouveau à faire leurs propres choix, au lieu de laisser la peur déterminer leurs choix. En leur permettant de faire l’expérience que voler – sans tous leurs “dispositifs de sécurité” qu’ils ont mis en place au fil des ans – se termine bien après tout, l’anxiété disparaît souvent assez rapidement. »
