
Brand USA, l’organisation officielle de marketing touristique des États-Unis, est durement touchée par le nouveau budget du président américain Donald Trump.
La contribution fédérale à Brand USA est réduite de 80 %, passant de 100 millions à seulement 20 millions de dollars par an en 2026 et 2027.
« Et cela, justement au moment où nous devrions intensifier nos campagnes de promotion à l’échelle mondiale en vue du 250e anniversaire des États-Unis, de la Coupe du monde 2026 et des Jeux olympiques de 2028 », déclare Geoff Freeman, président et CEO de l’US Travel Association.
Ce changement va à l’encontre de la proposition initiale de la Maison-Blanche. Dans la loi intitulée One Big Beautiful Bill Act, comme Trump appelle son paquet de mesures, un financement complet de Brand USA était encore prévu. Pourtant, la commission sénatoriale du Commerce, des Sciences et des Transports a plaidé pour une réduction drastique de l’aide gouvernementale.
S’ajoute à cela l’augmentation des frais ESTA, qui passent de 21 à 40 dollars, rendant les voyages vers les États-Unis plus coûteux. Ces recettes ne sont d’ailleurs pas réinvesties dans l’expérience des visiteurs, et interviennent à un moment où les voyageurs étrangers critiquent justement les prix élevés, selon Freeman dans sa déclaration.
Le secteur du voyage aux États-Unis montre désormais une division claire : certains acteurs en bénéficient, tandis que d’autres s’inquiètent sérieusement.
L’un des aspects positifs les plus marquants du projet de loi est un investissement de 12,5 milliards de dollars dans la modernisation du système national de contrôle du trafic aérien. L’organisation de lobbying Airlines for America a réagi positivement.
« C’est une étape importante vers la mise en œuvre de la vision du président Trump d’un tout nouveau système ultramoderne », a déclaré l’organisation.
Cette modernisation fait suite à une série de pannes à l’aéroport international Newark Liberty, où les contrôleurs aériens ont été confrontés à des défaillances des systèmes radar et de communication. Cette situation a provoqué de l’absentéisme et a contraint la Federal Aviation Administration (FAA) à réduire le nombre de vols. En mai, le ministre des Transports Sean Duffy a donc présenté un plan de réforme ambitieux du contrôle du trafic aérien.
Geoff Freeman de l’US Travel Association continue d’espérer un rétablissement du financement complet de Brand USA.
« Le budget du président Trump prévoit un financement intégral ; c’est au Congrès de l’honorer. Nous attendons une opportunité d’agir sur ce point d’ici fin 2025 à travers une proposition budgétaire globale. »
L’organisation poursuit également ses efforts pour retarder ou réduire les frais de visa. Selon Freeman, le secteur du tourisme doit continuer à faire entendre sa voix avec force.
« Notre message aux décideurs est clair : les visiteurs internationaux soutiennent près d’un emploi sur dix aux États-Unis, et Brand USA est essentiel pour stimuler le tourisme entrant et favoriser la croissance économique. Le combat n’est pas terminé. Nous restons mobilisés pour que ces revers ne soient que temporaires et pour faire en sorte que l’Amérique reste la destination la plus accessible, accueillante et prisée au monde. »
La Chambre des représentants américaine a voté jeudi, après des heures de séance, en faveur de la loi fiscale et budgétaire de Trump. La loi, que Trump appelle lui-même la Big Beautiful Bill, a été adoptée de justesse. Le résultat du vote était de 218 contre 214. Deux Républicains ont voté contre. Le Sénat américain avait également approuvé la loi plus tôt cette semaine. (Photo Shutterstock)
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