Accord conclu sur la montée en puissance flamande au sein du principal actionnariat de Brussels Airport

La société d’investissement flamande PMV a finalisé toutes les formalités pour le rachat de la participation de 39 % détenue par le fonds de pension canadien Ontario Teachers’ Pension Plan (OTPP) dans Brussels Airport Company (BAC), a annoncé l’aéroport dans un communiqué de presse. Avec un investissement de 2,77 milliards d’euros, la Région flamande devient officiellement, six mois après l’annonce de l’accord, le principal actionnaire de l’aéroport national.

Cette transaction modifie à nouveau la répartition de l’actionnariat : aux côtés de PMV, l’État fédéral conserve une participation de 25 % plus une action, tandis que le reste du capital appartient au consortium Solace, qui regroupe notamment APG, QIC, Swiss Life et un groupe belgo-flamand. Jusqu’à présent, la Flandre ne détenait qu’une participation indirecte modeste de 1,2 %, mais elle obtient désormais, avec plus de 40 %, une position complète à la table du conseil d’administration. Trois sièges lui seront bientôt attribués.

Selon Brussels Airport, l’entrée de PMV renforce la stabilité de la base actionnariale. L’aéroport souligne l’importance d’un investisseur doté d’une vision à long terme, en adéquation avec une infrastructure qui contribue chaque année à hauteur de 8,8 milliards d’euros au PIB belge et soutient environ 65 000 emplois directs et indirects. Brussels Airport demeure ainsi, après le port d’Anvers, l’un des plus puissants moteurs économiques du pays.

Le CEO Arnaud Feist avait déjà souligné que PMV, en tant qu’investisseur public à long terme, correspond parfaitement au profil de Brussels Airport. Selon lui, cette combinaison doit garantir la stabilité à un moment où l’aéroport souhaite approfondir son rôle en matière de mobilité, d’emploi et de développement économique.

Le ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA) avait qualifié, il y a six mois, cette participation de décision stratégique : « Nous voulons être présents dans le cockpit lorsqu’il s’agit de l’avenir de notre aéroport. Il s’agit d’une infrastructure rentable et économiquement importante pour la Flandre. Cela nous donne accès à des dividendes, mais aussi à une influence structurelle. »