
Ryanair menace de réduire sa capacité dès la saison hivernale 2026/2027, tant à Brussels Airport qu’à l’aéroport de Charleroi. Cette décision fait suite à l’accord budgétaire du gouvernement De Wever, qui prévoit de doubler à nouveau, dès 2027, la taxe sur les vols de plus de 500 kilomètres – déjà augmentée cet été – pour la porter à 10 euros.
La compagnie irlandaise à bas coûts proposerait un million de sièges en moins, soit une baisse de 22 %. Ryanair supprimerait également 20 routes (13 au départ de Charleroi et 7 au départ de Zaventem) et retirerait cinq des dix-huit appareils basés à Charleroi. Selon Ryanair, cette dernière mesure représenterait pour l’aéroport de Charleroi un manque à investir de 500 millions de dollars (429 millions d’euros).
Si Charleroi devait être particulièrement touchée, c’est aussi en raison d’une taxe supplémentaire en préparation. Le conseil communal envisage en effet d’ajouter, en plus de la taxe fédérale, une surtaxe de 3 euros par passager au départ. Si cette mesure devait être adoptée, Ryanair menace de réduire encore davantage sa capacité dès avril prochain. « Avec pour conséquence la mise en péril de milliers d’emplois locaux », avertit la compagnie.
Ryanair affirme avoir envoyé une lettre au Premier ministre Bart De Wever (N-VA), au ministre de la Mobilité Jean-Luc Crucke (Les Engagés), à la ministre wallonne des Aéroports Cécile Neven (MR) ainsi qu’au bourgmestre de Charleroi, Thomas Dermine (PS), pour demander l’annulation des deux hausses prévues.
« Si le Premier ministre De Wever et son gouvernement veulent réellement stimuler l’économie belge, ils doivent supprimer cette taxe aérienne néfaste au lieu de la doubler », déclare Ryanair. « Alors que de nombreux autres pays de l’UE réduisent ou abolissent cette taxe pour soutenir leur économie, la Belgique prend la direction opposée en augmentant les coûts d’accès et en chassant les compagnies aériennes ainsi que le tourisme. »

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