La Commission européenne veut optimiser le réseau ferroviaire d’ici 2040 : Paris–Madrid en 6 heures

La Commission européenne souhaite accélérer considérablement le trafic ferroviaire entre les capitales d’ici 2040. Avec un nouveau plan d’action pour les lignes à grande vitesse, Bruxelles veut faire du rail une véritable alternative aux vols court-courriers.

Selon les projections de la Commission, le trajet entre Paris et Madrid pourrait, par exemple, durer seulement six heures. Avec une correspondance fluide, les voyageurs belges pourraient rejoindre Madrid depuis Bruxelles en environ huit heures.

« Les trains à grande vitesse ne concernent pas seulement la réduction des temps de trajet – ils servent à unir les Européens, à renforcer notre économie et à faire progresser la course mondiale vers un transport durable », a déclaré le commissaire européen Apostolos Tzitzikostas. Les lignes devront permettre des vitesses supérieures à 200 km/h. La Commission prévoit d’ici 2027 des échéances contraignantes pour supprimer les goulets d’étranglement transfrontaliers et combler les maillons manquants du réseau.

Ce plan s’inscrit dans l’ambition européenne de rendre le train plus attractif que l’avion. Le rail ne représente que 0,3 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports, contre 73 % pour la route et 12 % pour l’aviation.

Une facture colossale

L’investissement total est estimé à 345 milliards d’euros. Un réseau encore plus ambitieux, avec des vitesses dépassant 250 km/h, pourrait atteindre 546 milliards d’euros à l’horizon 2050. Depuis 2014, l’Union européenne a déjà mobilisé plus de 100 milliards d’euros pour des projets d’infrastructure ferroviaire.

Pour la Belgique, le plan signifie des liaisons plus rapides avec les pays voisins, mais aussi davantage de concurrence sur le rail. La Commission souhaite que les nouveaux opérateurs aient un accès facilité aux gares, dépôts et plateformes de billetterie.

Elle veut également développer un système européen de billetterie unifié, afin de permettre aux voyageurs de réserver plus facilement des trajets internationaux, même auprès de différents opérateurs ferroviaires.

Photo : Le réseau prévu selon la Commission européenne.