
Vendredi soir 17 octobre, la Vereniging van Vlaamse Reisbureaus (VVR) a célébré son 50e anniversaire par une fête à bord de l’Ocean Diva Nova, qui a pris le large dans la soirée depuis le quai de Heembeek à Bruxelles. Environ 225 professionnels du voyage, membres de la VVR, partenaires et représentants de fédérations et d’organisations se sont réunis pour célébrer un demi-siècle d’existence de l’association professionnelle VVR. En marge de l’événement, TravMagazine BeLux a eu un entretien avec Koen Van den Bosch, CEO de la VVR.
Réglementation européenne et coopération : deux clés pour l’avenir
« L’un des points d’attention les plus importants est que, en tant que secteur, nous devons être préparés à tout ce qui nous vient de l’Europe », explique Koen van den Bosch. « De nouvelles directives seront transposées en législation nationale, et cela aura un impact majeur – non seulement sur les indépendants en général, mais aussi, et surtout, sur notre secteur en particulier. »
Il souligne également la nécessité d’une collaboration plus étroite au sein du secteur belge du voyage. « La coopération entre les différentes fédérations professionnelles doit devenir encore plus intense, meilleure et plus efficace », souligne-t-il. « Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons garantir que l’ensemble du secteur – et nos membres en particulier – en tirent un bénéfice optimal. »
Un demi-siècle d’influence
« La VVR a toujours été une fédération professionnelle de premier plan », déclare van den Bosch. « Depuis sa création en 1975, l’association a joué un rôle important dans de nombreux développements du secteur. Pensez, par exemple, à la création du Fonds de Garantie Voyages, dont la VVR a été membre fondateur. Lorsque de grands acteurs ont ensuite pris d’autres directions, nous avons de nouveau pris l’initiative et élaboré une alternative pour les PME et les indépendants. »
L’association s’est également fait entendre dans d’autres dossiers cruciaux. « Nous avons participé à la création de la Commission des Litiges Voyages et joué un rôle actif dans le dossier Sabena lors de la faillite. Au fil des années, la VVR a, à maintes reprises, pris ses responsabilités et donné une orientation au secteur. »
Virage numérique et collaboration post-Covid
Selon van den Bosch, la VVR a connu une profonde transformation au cours des dernières années. « Lorsque j’ai commencé il y a huit ans, il y avait littéralement des murs entiers remplis d’armoires et de dossiers papier », raconte-t-il. « Aujourd’hui, notre fonctionnement est entièrement numérisé. Nous avons délibérément franchi cette étape afin de travailler plus efficacement et de mieux servir nos membres. »
La crise du coronavirus a accéléré cette évolution et a également engendré une nouvelle dynamique de collaboration. « Pendant la crise, nous avons travaillé en étroite collaboration avec d’autres organisations », explique-t-il. « Cela a finalement conduit à la création de la Belgian Travel Confederation (BTC), au sein de laquelle nous réalisons aujourd’hui, avec des partenaires tels que l’UPAV, des projets importants. Pensons, par exemple, à la Belgian Travel Academy, qui structure la formation et le partage de connaissances, ou encore à Data Intelligence, qui nous permet d’obtenir une vision du marché à partir de données de réservations réelles. Ces données sont précieuses non seulement pour notre secteur, mais aussi pour renforcer notre poids dans les dossiers politiques – aux niveaux européen, fédéral et régional. »
La VVR est plus vivante que jamais
À la question de savoir si la VVR est toujours aussi pertinente après cinquante ans, van den Bosch n’hésite pas un instant.
« Absolument », dit-il avec conviction. « La VVR est plus vivante que jamais. Nous comptons près de 600 membres, et rien que l’année dernière, nous avons accueilli 31 nouveaux membres. Cela prouve qu’il existe toujours un réel intérêt pour entreprendre dans le secteur touristique. »
Selon Van den Bosch, cette croissance reflète également la vitalité de l’ensemble du secteur du voyage. « Une nouvelle dynamique est en train de naître », dit-il. « Nous voyons de plus en plus d’entreprises franchir le pas, ce qui démontre que le secteur n’est pas figé, mais qu’il se réinvente en permanence. »
Le facteur humain reste déterminant
Koen van den Bosch conclut par un message qui rejoint pleinement ce qu’a également souligné la présidente Annick Desmet ce soir-là : « Le facteur humain est et reste crucial. L’innovation va bel et bien de pair avec l’expertise humaine. Le professionnel du voyage – car il s’agit aujourd’hui d’un concept plus large que le seul agent de voyages ou tour-opérateur – demeure un maillon critique et indispensable de toute la chaîne. »
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