
Les gens continueront à voyager, et dans les années à venir ce sera même de plus en plus le cas. C’est au secteur du voyage de faciliter cela de la manière la plus durable possible. « Nous y travaillons d’arrache-pied, avec l’ensemble du secteur. »
C’est ce qu’a déclaré Arjan Kers, directeur général de TUI Pays-Bas et Belgique ainsi que président de l’ANVR, vendredi matin dans l’émission très écoutée Sven op 1 (sur Radio 1), dont l’édition estivale était présentée par Fidan Ekiz.
L’un des thèmes centraux concernait la procédure en cours contre la décision du ministère de ramener le nombre de décollages et d’atterrissages autorisés à Schiphol à 478.000, au lieu des 500.000 précédemment fixés. TUI, aux côtés notamment de KLM et Delta, a introduit cette procédure devant le Conseil d’État.
Selon Kers, la réduction du nombre de vols ne doit pas être un objectif en soi. « L’objectif principal doit être de diminuer les nuisances pour l’environnement. Le secteur a proposé des plans démontrant que cette nuisance peut être réduite sans réduction du trafic, principalement grâce à l’innovation et au renouvellement de la flotte. Aux Pays-Bas, TUI vole depuis des années déjà avec une flotte modernisée, ce qui contribue à réduire le bruit et les émissions. Pourtant, on choisit la réduction, et c’est regrettable. »
Kers avertit que la suppression de créneaux historiques, cruciaux pour la capacité des compagnies aériennes, entraînera des billets plus chers pour les consommateurs. « Si vous perdez ces créneaux, vous exploitez moins, les prix augmentent et le consommateur en paie le prix. De plus, les Pays-Bas ne sont déjà pas un pays bon marché pour l’aviation, avec de nombreuses taxes introduites ces dernières années. Cela pousse de nombreux voyageurs néerlandais à se tourner vers des aéroports des pays voisins, comme Düsseldorf et Bruxelles. »
Et cela ne peut pas être l’intention, ajoute Kers, qui souligne encore que la taxe aérienne aux Pays-Bas n’est pas investie dans l’innovation du secteur, mais atterrit dans le budget général de l’État.
La présentatrice Ekiz a observé que les personnes qui admettent avoir peu de scrupules à prendre l’avion sont souvent immédiatement étiquetées comme indifférentes à l’environnement. « On est presque cloué au pilori », dit-elle.
Kers a dit reconnaître ce débat manichéen. « Il faut arrêter de pointer du doigt les gens qui voyagent. Voyager, c’est plus que partir en vacances : il s’agit aussi de rendre visite à sa famille, de voyages d’affaires et même de vols médicaux. Cela ne signifie pas que le secteur ne doit pas faire ses devoirs. Nous devons continuer à innover. Mais stigmatiser n’aide personne. »
Malgré tous les défis, Kers reste optimiste. « Dans les années à venir, les gens ne voyageront pas moins, mais au contraire davantage. C’est à nous de faciliter cela de la manière la plus durable possible. Nous y travaillons d’arrache-pied, avec l’ensemble du secteur. Mais donnez-nous l’espace et le temps pour y parvenir. »
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