
Ryanair a enregistré un bénéfice net de 820 millions d’euros au premier trimestre de l’exercice 2025-2026, soit plus du double des 360 millions d’euros réalisés à la même période l’année précédente. Cette forte croissance des bénéfices s’explique par une hausse des prix des billets et un coup de pouce des vacances de Pâques.
Le prix moyen d’un billet a augmenté de 21 % pour atteindre 51 euros. Le nombre de passagers a également progressé, avec 57,9 millions de voyageurs, soit 4 % de plus que l’an dernier. Cette hausse s’explique en partie par le fait que les vacances de Pâques sont tombées entièrement en avril cette année, contrairement à l’an passé où elles étaient réparties entre mars et avril. Selon le CEO Michael O’Leary, Ryanair a en outre profité de « chiffres de comparaison faibles » de l’exercice précédent.
D’après le directeur financier Neil Sorahan, les réservations estivales continuent d’affluer même après le premier trimestre. Contrairement à ses concurrents comme EasyJet et Jet2, Ryanair affirme ne pas ressentir la tendance des réservations de plus en plus tardives. L’entreprise estime qu’elle pourra quasiment compenser la baisse tarifaire de 7 % enregistrée l’an dernier au cours de cet exercice.
Les perspectives restent positives. O’Leary évoque une « croissance raisonnable des bénéfices » pour l’exercice complet se terminant en mars 2026, tout en restant prudent en raison des incertitudes géopolitiques et du risque de grèves chez les contrôleurs aériens européens.
Bien que Ryanair ait lancé 160 nouvelles lignes pour l’été 2025 et que son réseau compte désormais 2.600 routes, la croissance est freinée par les retards de livraison chez Boeing. Les appareils MAX-10 plus grands ne sont attendus qu’à partir de 2027. Ryanair prévoit d’en ajouter quelque 300 à sa flotte d’ici 2034, conformément à son ambition de transporter 300 millions de passagers par an.