
Il y a un quart de siècle, John Van Wulpen a rejoint Selectair, le réseau de coopération des agents de voyages indépendants. Ce qui avait commencé comme un saut dans l’inconnu est devenu une carrière qui a fait de lui un point d’ancrage incontournable pour les membres comme pour les fournisseurs.
John, comment as-tu rejoint l’aventure à l’époque ?
« C’était en fait via Rudy Verburgh, alors vice-président de Selectair. Je me trouvais à un moment charnière de ma carrière, et Rudy m’a appelé pour me parler d’une association qui avait urgemment besoin de structure et de lien avec ses membres. À l’époque, il y avait environ 80 agences réparties dans tout le pays. Ma mission était simple : écouter, créer du lien et rebâtir des ponts. »
Qu’as-tu trouvé en arrivant ?
« Une association en grande partie gérée par le conseil d’administration lui-même. Il y avait bien un secrétariat à Malines, avec entre autres Anne Laudus – qui, d’ailleurs, fait toujours partie de l’équipe aujourd’hui – mais sur le plan opérationnel, il y avait un énorme besoin de soutien et de suivi professionnel. Mes dix-huit premiers mois ont donc surtout été consacrés à l’écoute : ce qui vit chez les membres, ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. »
Et les relations avec les fournisseurs ?
« Elles existaient bien sûr, via le conseil d’administration. Mais il était important d’y apporter plus de continuité. Ce rôle de pont entre les agences et les fournisseurs a toujours été un aspect essentiel de mon travail. »
Comment Selectair a-t-il évolué au cours de ces 25 années ?
« Énormément. On est passé des fax et des disquettes aux plateformes d’IA, ça en dit long. Je me souviens encore avoir dû expliquer à certaines agences pourquoi une adresse e-mail ou un nom de domaine pouvait être utile. La technologie est vraiment devenue le fil conducteur. »
Y a-t-il des projets spécifiques dont tu es particulièrement fier ?
« Absolument. Nos congrès, par exemple, sont devenus une valeur sûre. Et aussi le lancement de nos initiatives marketing, comme les sites web gérés de manière centralisée. »
Quelle a été, selon toi, la plus grande difficulté au cours de ces 25 années ?
« Le COVID, sans aucun doute. Pas comme défi opérationnel, mais existentiel. Nous avons alors essayé d’apporter du calme, de fournir de l’information, de redonner de l’espoir. Et cela a en grande partie réussi. Nous en sommes même sortis plus forts, avec l’arrivée de nouveaux membres. »
Comment as-tu vécu la collaboration avec les membres du conseil d’administration ?
« Cela demande de l’adaptabilité. Il est important d’aider les administrateurs à faire la distinction entre l’intérêt de leur agence et celui de l’association. J’ai vu des personnes prendre des décisions qui allaient à l’encontre de leur propre agence, mais qui étaient bénéfiques pour le groupe. C’est admirable. »
Qu’est-ce qui, selon toi, caractérise les membres de Selectair ?
« Des entrepreneurs, chacun à sa manière. Chacun avec son propre axe – loisirs, business, spécialisation – mais tous animés par la même volonté : développer leur activité. »
As-tu toi-même une destination préférée ?
« Je ne suis pas vraiment un randonneur en montagne (rire). Je préfère une ville pleine de dynamisme. Londres, par exemple – je m’y sens bien plus à l’aise que dans une paisible prairie alpine. »
Qu’est-ce qui te motive encore chaque jour ?
« La satisfaction de nos membres. Pouvoir résoudre un petit problème qui est grand pour eux, ça me donne de la satisfaction. Et les nouveaux projets, surtout sur le plan technologique, continuent de me passionner. »
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