
D’ici 2030, Eurostar prévoit de déployer une nouvelle génération de trains sur trois liaisons supplémentaires, dont une ligne Bruxelles–Genève. Selon les premiers plans, cette liaison avec la ville suisse circulerait trois fois par jour, avec un temps de trajet estimé à environ 4 heures et 20 minutes.
La Belgique bénéficierait ainsi, pour la première fois depuis des décennies, d’une liaison directe en train à grande vitesse avec Genève. Un service Thalys entre les deux villes avait été interrompu en 2002 après deux ans d’exploitation, en raison d’un taux d’occupation trop faible.
Une autre nouvelle ligne Eurostar, Londres–Francfort, passerait également par Bruxelles. Il n’est toutefois pas encore clair si un arrêt y sera prévu. Francfort est déjà aujourd’hui reliée directement à Bruxelles via les trains ICE de la Deutsche Bahn.
Cette expansion s’inscrit dans une stratégie de croissance plus large. Eurostar prévoit d’investir environ 2 milliards d’euros dans le renouvellement de son matériel roulant. D’ici le début de la prochaine décennie, l’entreprise souhaite mettre en service cinquante nouveaux trains, ce qui représenterait une augmentation de capacité de 30 %. Sur des lignes très fréquentées comme Bruxelles–Paris, l’opérateur ne vise pas davantage de trajets, mais des trains plus grands offrant plus de places assises.
Aujourd’hui, Eurostar est actif dans cinq pays, dont la Belgique, avec des liaisons vers notamment Londres, Paris, Amsterdam et Cologne. Au total, l’entreprise a transporté l’an dernier 19,5 millions de passagers, soit une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente. L’objectif est de porter ce chiffre à 30 millions d’ici 2030.