
L’Association européenne des fonds de garantie des voyages (EGFATT) a commenté les projets de la Commission européenne visant à limiter le paiement anticipé que les voyageurs doivent effectuer lorsqu’ils réservent un voyage à forfait.
EGFATT a tenu son assemblée générale le 23 juin à Anvers. Il regrette le traitement différencié que la Commission européenne veut imposer au secteur du tourisme. Les nouvelles mesures envisagées bénéficieront avant tout aux prestataires de services et aux compagnies aériennes, et non aux consommateurs.
La révision en cours de la directive sur les voyages à forfait devrait également s’accompagner d’un texte modernisant les droits des passagers. Les deux propositions seront publiées après la pause estivale.
La Commission européenne envisage de limiter les paiements initiaux que les voyageurs doivent effectuer lorsqu’ils réservent un voyage à forfait. Lors de la réservation, seuls 20 % du forfait devraient être payés à l’avance. Les 80 % restants devront être payés un mois avant le départ. Aucune mesure similaire n’est prévue pour les autres services de voyage.
L’EGFATT regrette que cette mesure ne s’applique qu’aux vacances à forfait, qui sont déjà protégées contre l’insolvabilité par la loi, alors qu’aucune restriction similaire ne s’appliquera aux billets d’avion.
Mark De Vriendt, président d’EGFATT : “Ceux qui protègent le prépaiement doivent le limiter, et ceux qui ne le veulent pas peuvent continuer.”
Pour EGFATT, il est clair que la réduction du risque pour les consommateurs due à une restriction du paiement anticipé est compensée par la vulnérabilité financière accrue des agences de voyage qui vendent des vacances à forfait, en particulier les petites et moyennes entreprises. On peut s’attendre à une augmentation du nombre de faillites à court et moyen terme.
Mark De Vriendt a ajouté : “Je crains que cette mesure ne rende les intermédiaires encore plus fragiles et que seuls les plus gros survivent. À long terme, une plus grande concentration laissera les fonds de garantie encore plus exposés aux catastrophes macroéconomiques comme la faillite de Thomas Cook. Il n’y a aucune cohérence dans les mesures proposées.”
EGFATT travaille avec ECTAA (l’association européenne des agents de voyage et des tour-opérateurs). “L’ECTAA nous a donné un excellent aperçu des défis posés par la révision de la directive sur les voyages à forfait, notamment en ce qui concerne les restrictions en matière du prépaiement. En outre, la coopération avec l’ECTAA sera renforcée”, a ajouté Mark De Vriendt.