
A chaque édition de la réception du nouvel an de l’ABTO, cette année une réception de printemps étant donné les circonstances, le discours du président de l’ABTO est invariablement attendu. Vous pouvez lire l’intégralité du discours du président actuel Geert Raes ici.
Aujourd’hui, à quelques jours près, cela fait exactement deux ans et deux mois que nous avons eu l’occasion de nous rencontrer, et nous sommes particulièrement heureux de pouvoir vous accueillir à nouveau dans le b.house, magnifiquement rénové et actualisé – la maison familiale de Brussels Airlines.
Après ces années tumultueuses, nous osons regarder l’avenir avec espoir, du moins en ce qui concerne nos voyages et entretemps la majorité de nos destinations, par contre nous ne pouvons pas nier les développements Ukraine.
Beaucoup de sympathie, soutien et d’aide seront plutôt de mise. Une escalade de la guerre devrait évité à tout prix, sinon la situation pourrait avoir des conséquences considérable et certainement encore plus endommageant que la pandémie, et ce pour tous nos équipes et nos entreprises.
Au cours des deux dernières années, mes collègues du conseil d’administration et moi-même avons extrêmement bien collaboré avec nos partenaires, les associations professionnelles, le cockpit et d’innombrables organismes gouvernementaux afin de négocier les meilleures solutions possibles pour nos clients, les voyageurs, mais aussi pour tous nos équipes et nos entreprises.
Trois piliers en constituaient la base.
Tout d’abord, la construction des bons à valoir, afin de sauvegarder la trésorerie de nos entreprises à un peu plus long terme. À cet égard, nous tenons à remercier Ilse Meyers et Luc Coussement, ainsi que nos collègues de l’UPAV et du VVR. Mais aussi grâce à notre précedente ministre Nathalie Muylle qui a osé prendre des mesures fermes dans l’intérêt de notre secteur du voyage.
Deuxièmement, l’emploi. Il s’agissait principalement d’une préoccupation du groupe Cockpit, grâce à l’initiateur Ronny Bayens de Connections et au cabinet des ministres Dermagne et Vandenbroecke.
Nous pouvons dire que les solutions pour nos employés et nos entreprises ont été le plus fort soutien du gouvernement. Nous aurions préféré appliquer le modèle néerlandais, mais cela s’est heurté au Conseil d’État. Toutefois, sans la solution trouvée, et appliquée ensuite à de nombreux secteurs, nous ne serions probablement pas tous présent ce soir.
D’ailleurs, un nombre important de salariés ont quitté le secteur, environ un tiers des 7500 employés, et un quart des indépendants, +- 800 ont choisi une autre activité.
Troisièmement, moins visibles, ont certainement été les mesures de soutien aux entreprises et aux indépendants, certains gouvernement régionales mieux que d’autres, mais tout de même, ces mesures ont aussi apporté beaucoup de soulagement.
Grâce à cette coopération intense avec nos collègues, l’idée, qui couvait jusque-là, d’une coopération plus étroite et plus poussée s’est imposée.
Nous sommes heureux de confirmer que dans le cadre du projet BTC (ndlr. Belgian Travel Confederation), les discussions et les actions en vue d’une voix unifiée vers toutes les structures concernées, le gouvernement, l’aviation, les assurances, la durabilité, la formation et tout ce à quoi vous pouvez penser dans l’intérêt du secteur, commencent à prendre forme.
Dans ce contexte, il convient également d’applaudir la collaboration très constructive avec nos collègues de l’organisation BATA (Belgian Air Transport Association), avec lesquels nous avons régulièrement consulté le Service Mobilité du gouvernement fédéral afin d’organiser et appliquer au mieux les mesures considére nécessaires par le gouvernement et ce dans l’intêret des voyageurs, et nos équipes sur le terrain.
Entre-temps, notre groupe de travail TVA, avec Guy Geens et Paul Ryckaseys, a également mené les négociations nécessaires avec les autorités et les éditeurs de logiciels, et nous pouvons affirmer que malgré la réglementation kafkaïenne imposée par l’administration fiscale, un compromis viable a été élaboré, qui est appliqué depuis le 1 janvier 2022, avec le grand avantage que les voyageurs ne sont pas désavantagés par des obligations de TVA plus élevées.
En plus, nous étions également très préoccupés pendant longtemps par nos assureurs insolvabilité, qui ont probablement subi, le pire test de résistance possible et qui, dans l’ensemble, ont pu remplir correctement leur mission, l’objectif de protéger l’argent des consommateurs. D’autre part, les risques élevés que comporte cette protection ont fait l’objet d’une enquête très approfondie, transparente et cela à révélé les risques considérables à couvrir dans des situation pandemiques ou pire. Des négociations sont en cours avec le gouvernement pour assister nos assureurs à garantir cette couverture importante dans le plus dure des situations.
L’Europe veut encore plus de protection des consommateurs.
D’ailleurs, il est de notoriété publique que notre commissaire européen à la justice et à la protection des consommateurs souhaite renforcer encore davantage ce dispositif, entre autre en supprimant les paiements anticipés. Le dernier mot n’a certainement pas encore été dit à ce sujet.
La directive sur les voyages à forfait (PTD) : une révision est à l’horizon 2025 avec un fort appel pour une garantie insolvabilité des compagnies aériennes pour garantir des remboursements plus efficaces et rapides dans des situations pandémiques afin que les consommateurs ne sont pas soumis à des longs délais de remboursement.
Heureusement, mauvais mot dans le contexte, mais les lacunes de la PTD sont devenues très claires pour ” l’Europe ” et des travaux sont déjà en cours pour modifier la directive, plus conforme aux usages d’ici 2024/2025 et faire en sorte que tous les maillons des processus d’organisation des voyages assument leur responsabilité et non plus presque exclusivement l’organisateur du voyage. Les hôteliers et transporteurs, compagnies aériennes en particulier seront concernées.
Que nous réserve l’avenir ? L’influence de la guerre en Ukraine sur la disponibilité et la tarification de la Méditerranée n’est pas encore totalement visible, mais elle aura certainement un impact.
La manière dont la crise énergétique Européenne affectera les prix des voyages permettra, nous l’espérons, de sensibiliser nous tous, dirigeant, équipes, voyageurs à tous les niveaux de la durabilité. ABTO est pleinement engagé dans le programme européen SUSTOUR, fortement soutenu par l’ECTAA et le projet développé par l’équipe de Travellife.
Espérons que nous pouvons vivre une reprise croissante du nombre des voyageurs vers toutes les destinations ! Cependant, nous devons rester extrêmement vigilants, car en ce moment même, dans certaines régions les infections sont à nouveau en augmentation.
Quels que soient les développements, nous, à l’ABTO, membres et conseil d’administration, continuerons nos efforts pour guider, informer et assister nos membres actuels et futurs dans les moments cruciaux. Nous continuerons à le faire et nous avons bon espoir d’un avenir radieux !
Geert Raes – président de l’ABTO
Photo © Olivier Depaep